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Omicron (objet de stage)
L'objet était l'élaboration d'un véhicule monoplace électrique à destination de la ville.
Après avoir couché sur papier différents styles illustrant diverses orientations, j'ai retenu la proposition qui rendrait la voiture la plus facile à fabriquer notamment grâce à la simplification et la réduction du nombre de pièces constitutives (une seule porte car un seul accès nécessaire, pas de capot, pare-brise faisant office de toit, pare-chocs avant et arrière identiques, 4 clignotants identiques, idem pour les feux arrière...).
Tags : omicron, stage, vehicule electrique
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Commentaires
2kelk1Samedi 30 Avril 2011 à 00:27Bonjour, je pense que tu fais allusion à l'arrière du modèle jaune (donc Allegro) qui pourrait en effet faire songer à l'avant du Multiplat à sa sortie. La ressemblance est involontaire dans ce cas. Avec la considération d'aujourd'hui, je trouve plutôt que dans cette vue je me suis approché de l'arrière de la Mégane 2002 ou de l'Avantime.
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Ma première étape entreprise a été de développer une démarche concernant ce véhicule. Etant donné le nombre de places strictement réduit au conducteur et sa vocation exclusivement urbaine imposée par le moteur électrique, la démarche qui m'a semblé être la plus judicieuse de développer a été celle d'un véhicule minimum et économique. Ma volonté était alors de parvenir à une certaine économie de moyens tout en évitant l'indigence. Je me suis alors volontairement écarté, d’une part du principe des micro-voitures sans permis qui sont très souvent une maladroite réduction au pantographe des véritables automobiles citadines et d’autre part de la Smart, trop sophistiquée pour la cible recherchée. Le véhicule simple, économique et efficace, encore récemment en production et que j’ai pris en exemple serait plutôt la FIAT Panda avec, il est vrai, la présence dans ce cas-ci de 4 places.
Ma première démarche a consisté à procéder à un dégrossissement du cahier des charges. Si celui-ci s’avérait assez réduit et libre, en revanche il m’a amené à une réflexion plus profonde sur les contraintes liées à un véhicule monoplace, chose qu’il ne stipulait pas. En effet, j’ai dès lors pu m’apercevoir que les contraintes pour élaborer ce véhicule différaient sensiblement de celles concernant une voiture plus traditionnelle (2 places et plus) en ce sens que je pouvais m’affranchir d’un certain nombre d’entre elles.
C’est ainsi qu’il m’est apparu superflu l’installation de 2 portes comme sur une Smart, car une place assise ne nécessite guère qu’un seul accès, donc légitimement qu’une seule porte. Il se pose seulement le problème de savoir de quel côté la disposer : à droite (côté trottoir) pour un accès sécurisé ou à gauche (côté circulation) pour un accès traditionnel. En l’absence de toute réglementation et d’impératifs formulés dans la demande, j’ai donc choisi de représenter les deux éventualités au travers d’une véritable portière dissimulée (contours moins visibles ou intégrés à la ligne) complétée de l’autre côté par une portière factice en trompe l’œil qui aurait aussi pour vertu d’équilibrer la silhouette (symétrie). Outre cette simplification technique, l’emploi d’une seule porte amène encore deux améliorations :
- une réduction des pièces mobiles et les articulations comme les charnières (celles de la porte absente) et donc une réduction du jeu dans les assemblages
- une réduction du nombre des ouvrants donc une amélioration de la rigidité de la structure d’ensemble
D’un autre côté, une voiture électrique se signale aussi par le coût et le poids liés aux batteries. La technologie du moteur électrique aux performances et à l’autonomie acceptable n’étant pas encore tout à fait démocratisée, il convient donc pour rendre le véhicule abordable d’endiguer son coût de fabrication. J’ai ainsi envisagé une simplification de la forme des pièces ainsi qu’une réduction de leur nombre, ce qui ipso facto réduit aussi le temps et les problèmes liés au montage et, fait non négligeable, le poids de l’engin. La simplification aura donc été mon mot d’ordre. Enfin, l’usage exclusivement urbain de ce type de véhicule conditionne aussi celui-ci. De ce fait j’ai envisagé la suppression de la roue de secours devenue futile étant donnée la proximité des garages, ce qui augure encore un gain de place et de poids mort.
Pour finir, l’environnement urbain lié au véhicule électrique et la présence exclusivement d’une seule place assise m’ont conduit à élaborer plutôt une petite "berline", type de carrosserie qui me semble être le plus en accord avec les prétentions de performances et de statut dudit véhicule. Ainsi ai-je traduit les recherches "DownTown" (dessin 5), "Alegria" (dessin 7) et "Omicron" (dessin 9a) sans pour autant négliger l’éventualité de carrosseries découvertes exprimées par les modèles "Fizz" (dessin 6) et "Alcyon" (dessin 8).
Suivant la démarche précédemment décrite, la recherche qui m’a semblé la plus adaptée à la demande et la plus cohérente a été celle concernant le modèle "Omicron". Il s’agit d’ailleurs de l’étude qui a été validée et développée ensuite. Les points forts qui lui ont été consacrés sont les suivants :
- Une réduction du nombre des ouvrants, notamment
- une seule porte
- un accès au coffre type porte de malle (pas de hayon)
- pas de capot (les moteurs électriques, généralement au nombre de 2, parfois 4, sont d’un encombrement minimum et se logent dans les roues), l’accès aux organes mécaniques à l’avant (suspension, trains roulants) se fait par en dessous ou par la trappe/pare-chocs avant
Ainsi ai-je pu réduire le nombre de pièces d’articulation, ce qui simplifie d’autant les problèmes liés au montage (alignement des différents panneaux de carrosserie) et améliore la solidité d’ensemble
- Une simplification de la forme et de la fabrication des pièces
- pare-brise au profil plat et à une seule courbure faisant aussi office de pavillon (une seule pièce ce qui augure d’une meilleure étanchéité)
- lunette arrière elle aussi plate
- recours à un certain formalisme rationnel (mais néanmoins emprunt d’un style contemporain) qui évite cependant l’emploi systématique du volume et de la forme du cube caractéristique des minuscules réalisations japonaises (Midgets)
- Une simplification des mécanismes
- charnières de coffre extérieures, plus simples à réaliser et n’empiétant pas sur le volume de celui-ci
- vitres coulissantes ne nécessitant pas de recourir à un mécanisme de descente (mécanique ou électrique)
- voie arrière réduite pouvant se passer d’un différentiel
- Une réduction du nombre de pièces
- pare-chocs identiques
- 4 clignotants tous identiques
- feux arrière gauche/droite identiques
- Une suppression des fonctions superflues ou devenues ridicules dans ce cas
- inutilité de posséder des vitres électriques ou des rétroviseurs eux aussi électriques étant donnée la proximité de ceux-ci (mécanismes à portée de main)
D’où une économie de la batterie (ce qui profite à l’autonomie)
- Une esthétique personnelle, épurée, nette (donc identifiable, mémorisable), hors mode (donc moins sujette au vieillissement), principes se rapprochant de la FIAT Panda mais aussi de l’ISETTA des années 50. J’ai néanmoins dû me résoudre à abandonner la porte frontale qui donnait accès aux places pour des raisons de sécurité (normes de crash tests)
- positionnement des phares assez écartés pour améliorer la visibilité de nuit et la signalisation aux autres conducteurs (trop rapprochés, les phares pourraient faire penser à une moto)
- structure de caisse apparente permettant l’utilisation d’un matériau d’une autre couleur que la carrosserie (bicolorisme) moins sensible aux rayures.
Dans un deuxième temps, je me suis appliqué à faire évoluer le style du projet "Omicron" et de rendre les illustrations plus communicatives. La poupe a d’ailleurs fait l’objet de plusieurs propositions. Désormais, sur la représentation finale (dessins 9b et 9c), les montants arrière et les bas de caisse ne font plus qu’un et abandonnent le précédent pli au niveau de la base des vitres. De leur côté, les feux, partiellement intégrés (ils sont en arc de cercle), sont prolongés suivant ce même arc par les charnières de coffre extérieures. L’intégration de la poignée de coffre a été modifiée et s’insère maintenant dans un mouvement circulaire suggérant la présence d’une roue de secours montée extérieurement, à l’image des modèles tout-terrain. En outre, "Omicron" se voit pourvu de protections latérales indispensables en ville. Enfin, les enjoliveurs de roues sont faits d’une seule pièce simple à injecter.
Pour permettre de mieux se rendre compte des formes et du volume du concept-car pour l’instant uniquement représenté en deux dimensions, j’ai ensuite procédé à une mise en situation dans le milieu urbain (dessin 9e) à l’aide de l’outil Photoshop. Ainsi peut-on imaginer "Omicron" dans le décor qui lui est prédestiné. Photoshop permet en outre de varier très facilement les fonds (décors) tout en laissant apparaître celui-ci à travers les vitres du concept-car.
Mais surtout ce qui permet de juger l’encombrement et les différentes vues du projet est sa représentation en 3D. J’ai donc réalisé cette dernière au moyen du logiciel Zoom, puis ai amélioré les images sous Photoshop. Le passage en trois dimensions modifie souvent les proportions, plus réalistes, car faites en fonction des cotes dans chacun des trois plans, par rapport à la représentation à main levée souvent idéaliste et optimisée. De plus, nous pouvons désormais tourner autour du projet et multiplier le nombre de vues. La représentation volumétrique signera le terme de mon stage (dessin 9f). Le processus d’élaboration complet aurait débouché sur la réalisations de plusieurs maquettes à échelle réduite (pour juger les modifications nécessaires), puis sur une maquette à l’échelle 1.
dessins et texte août 2001